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À chaque rentrée ses bonnes résolutions. Et si, cette fois-ci, on plaçait les personnes et les relations nouées entre elles au cœur de tous nos projets ?
Le jour de la rentrée, tous les élèves ne nourrissent pas les mêmes projets. Il y a, d’un côté, ceux qui affichant un large sourire se disent “contents de retrouver les copains” et, de l’autre, ceux qui traînant un peu les pieds “seraient bien restés un peu plus en vacances”… Généralement, la ligne de séparation entre les deux camps s’estompe assez rapidement. Passés quelques jours, la guerre des clans laisse place aux guerres des boutons bruyantes et enthousiastes bien connues des cours de récré.
Chez les adultes, la rentrée s’est faite cette année en ordre plus dispersé. La crise sanitaire a laissé des traces. Et l’été n’a pas toujours suffi pour parvenir à les cicatriser. Ainsi, selon des sondages récents, 65% des Français se sentiraient démotivés au travail. Ce chiffre grimpe même à 68% chez les femmes, contre 61% pour les hommes. Quant à ceux qui voient dans le retour au bureau LA solution pour remotiver les troupes, ils auraient tort de se réjouir trop vite : seules 48% des personnes interrogées déclarent arriver à évoquer facilement leur ressenti avec leur supérieur*… preuve s’il en fallait une de la dégradation des relations au travail.
N’oublier personne
Inquiétant, un tel climat complique surtout la nécessité de se projeter dans l’après pandémie, dans le monde d’après. Qu’il s’agisse pour certains cadres “de troquer leur bullshit job contre un travail qui a du sens”, pour les chefs d’entreprise de “renforcer la résilience de leur organisation”, pour les managers “de supprimer les cloisonnements entre les équipes et les services” ou pour tout un chacun “de trouver un meilleur équilibre entre vie pro et vie perso” : la notion de projet est de toutes les conversations, de toutes les réunions de comités de direction. Avec un grand absent cependant. Les personnes, celles-là même qui portent les projets, les rendent possibles et contribuent à leur réussite, sont en effet comme effacées de la discussion.
Pourtant, à y regarder de plus près, on s’aperçoit que l’échec ou le succès d’un projet dépendent principalement de la dimension humaine, de la communication, des interactions entre les personnes. C’est ce que The Standish Group, un cabinet de conseil en informatique, appelle le “people principle” dans son Chaos Report. Bien sûr, la publication deux fois par an d’un tel rapport n’est sans doute pas complètement désintéressée. Et l’on n’est pas obligé de prendre pour argent comptant les analyses du Standish Group. En revanche, on peut admettre avec le Chaos Report que la plus grande difficulté pour les organisations n’est pas de disposer d’un bon outil de gestion de projet. Il en existe pléthore. La maîtrise des relations entre les acteurs représente elle un véritable challenge. Pourquoi ? Pour la simple raison que c’est impossible ! Et ce d’autant plus que les projets bougent en permanence, au gré des circonstances. En témoignent cette restauratrice qui comptait “ouvrir une antenne en province”, ce DRH qui a dû “lancer un plan de licenciement et non, comme prévu, de recrutement” ou encore cette startup qui “n’a pas levé les fonds espérés”. Tous ont vu leurs projets contrariés par l’épidémie de Covid-19.
Contribuer à la réussite
Se contenter d’identifier le besoin initial et de définir les grandes lignes du projet ne saurait donc suffire. Pour être menés à bien, les projets ont besoin d’embarquer les personnes concernées et, si possible, des personnes capables de dialoguer les unes avec les autres. Cela suppose ainsi de changer de paradigme. Comment ? En faisant de l’entente le moteur du projet. Détecter au plus tôt les tensions, anticiper les risques d’incompréhension, repérer les sources potentielles de conflit, désamorcer les désaccords entre les acteurs : autant d’étapes qui font partie intégrante du projet. Concrètement, un projet relationnel invite à mettre en place des procédures structurées pour que chacun puisse s’exprimer. Et ce, tout au long de l’exécution du projet.
C’est là que les managers occupent une place tout à fait essentielle. Dans la conduite d’un projet, s’exprime leur rôle de décideur et de gestionnaire, mais pas seulement. Ils doivent s’assurer que toutes les parties prenantes contribuent pleinement. Leur savoir-faire ? Animer une discussion, accompagner la réflexion des collaborateurs, laisser chacun s’exprimer et de façon claire, faire circuler la parole, etc. Le manager n’est pas ce coach que certains souhaitent voir advenir. De par sa position privilégiée, il contribue à la réussite de ses équipes. Et inversement, ces dernières participent à la réussite du manager.
Associer médiation professionnelle et projet(s)
La médiation professionnelle promeut cette nouvelle forme de management contributif, consciente de son impact positif dans la réussite des projets intra-entreprises, inter-entreprises mais également plus personnels. Comme ceux portés par la moitié des Français qui réfléchissent sérieusement à l’opportunité de se reconvertir**. Ces actifs aux envies d’ailleurs font de plus en plus souvent appel à un médiateur professionnel qui apporte une autre expertise que celle d’un professionnel du coaching. En effet, la médiation professionnelle, parce qu’elle contribue à l’entente, encourage les personnes à s’impliquer dans la réussite des unes et des autres.
Car, un projet professionnel tel qu’une reconversion est rarement le fait d’une seule personne. Il a aussi des répercussions sur son entourage, sur les relations qu’elle entretient avec ses proches. Les familles des médiateurs professionnels fraîchement diplômés peuvent le confirmer ! Mais, elles savent aussi que ceux-ci sont bien équipés pour maintenir malgré tout le dialogue. Ils disposent d’outils différents de ceux des professionnels du coaching. Et, grâce à eux, les médiateurs professionnels sont à même de rendre possible une compréhension réciproque des besoins et des interrogations de chacun.
Ces outils, Accords Médiations sera heureux de les mettre à votre service pour vous accompagner dans la réussite de tous vos projets.
Marianne Fougère
Plume vagabonde et indépendante
* Sondages réalisés entre le 31 mars et le 6 avril 2021 auprès de 4,5 millions de candidats et 135 000 recruteurs sur QAPA.
** Enquête « Les actifs français et la reconversion professionnelle » réalisé par BVA pour Visiplus Academy et LHH, juillet 2021.